Histoire
Histoire d'origine Le premier souvenir, c'est le fouet. Il ne sait plus ce qu'il avait fait pour le mériter et au fond, cela ne pouvait ni l'aider ni diminuer la force des coups. Alors à quoi bon ? La seule chose qui importait, c'était qu'on venait le frapper encore, encore et encore. Son dos se déchirait à chacun des coups qu'il recevait. On voulait le punir. Mais le punir de quoi au juste ? Quel était la faute d'un enfant de six ans qui justifie pareil sentence ? Vingt coups de fouets.
Être né tout simplement. Oui, avec le recul lorsqu'il repensait à son premier souvenir, il ne voyait pas d'autre possibilité. C'était le fait qu'il soit né qui lui avait fallu cette correction aussi violente.
Mais qui était-il ?
Konrad.
Le fruit non désiré des amours d'une traînée renversée dans la fange.
C'était ce que sa demi-sœur disait en tout cas. Cette punition, il comprit plus tard que c'était à elle qu'il la devait. Comme il haïssait cette fille. Ses cheveux blonds, ses yeux bleus, tout cet ambre qu'elle portait sur elle. Elle prenait visiblement plaisir à le voir souffrir. En même temps que la douleur lui déchirait le dos, une haine plus sourde que tout commença à bouillir dans les veines de l'enfant. Il le lui rendrait. Il le lui rendrait au centuple.
Qui était Konrad Von Karschtein avant la bataille du cap de fer ?
Force est d'avouer qu'on sait très peu de choses sur son histoire. Mais les divers témoignages recueillit sont formels. Avant cette bataille et cette victoire implacable, il n'était rien. Un simple bâtard su seigneur Ulrick Von Karschtein qui de toute façon les essaimait un petit peu partout dans son entourage.
Les choses changèrent pour Konrad au cap de fer.
De cette bataille, on a rapporté bien des légendes. Sans doute du fait du jeune homme lui-même. La réalité n'en est pourtant à elle seule pas moins glorieuse.
Le Cap de fer fait partit des nombreuses passes stratégiques situé dans l'archipel du corbeau. C'était là qu'avait été arrêté net prêt de deux siècles plus tôt la première force d'invasion lancée par le roi de l'époque pour rattacher l'Archipel au royaume. La passe est en effet d'une déconcertante facilité à défendre. Six navires peuvent y tenir tête à une armada toute entière.
Les seigneurs du cap avaient décidé de se révolter contre leur suzerain, Ulrick Von Karschtein et son fils ainé, héritier de Conflans, Fegus Von Karschtein.
On avait envoyé Konrad sur place avec trois navires et une centaine d'hommes afin de rétablir la situation et l'autorité de Conflans. À bord des navires, la majorité des hommes présents étaient bâtard d'un seigneur ou d'un autre. À presque dix-huit ans, Konrad faisait office de commandant simplement parce qu'il était l'un des plus âgés, si ce n'est le plus âgé. Mais si, dans l'esprit de ses compagnons, il restait encore un espoir de voir apparaître les renforts qu'on leur avait promis, il n'en était rien pour Konrad.
On cherchait à se débarrasser des bâtards. Voilà tout. Une armée viendrait plus tard pour remettre les seigneurs du Cap dans le droit chemin.
Plutôt que de courir à une mort certaine, les trois navires de Konrad se détournèrent de leur objectif et passèrent plusieurs jours à terre. Le récit de la bataille du cap de fer fut rapporté par un prêtre du Guerrier qui a assisté à la scène de loin.
Citation :
Les navires de Conflans s'approchèrent de l'armada rebelle comme pour engager un combat perdu d'avance. On lança d'abord sur eux des flèches et des javelots. Mais les marins tenèrent leur cap et filèrent sur les rebelles.
Au dernier moment, on fit les navires seigneuriaux virer de bord et présenter un bref instant leur flancs aux terribles éperons des rebelles qui déjà se gaussaient de cette victoire facile face à des enfants. Leurs rires se tarirent au moment où des pots de terre cuites furent jetés depuis les navires des bâtards pour venir se fracasser sur les ponts, rependant la mort rampante parmi les équipages. Des centaines de serpents couraient sur les ponts, mordant férocement les marins paniqués.
Il n'y eu plus de rires. Les navires qui avaient été frappé échappèrent à tout contrôle et s'éperonnèrent les uns les autres, détruisant pas là même ceux du reste de la flotte.
Cette victoire totale ne fut pas sans conséquences dramatiques pour certains.
Konrad venait de démontrer ses capacités de stratège par une victoire navale sans précédent qui lui assura un contrôle sur le Cap de Fer. Cette bataille fut aussi le premier acte d'une véritable guerre civile qu'on connaît dans l'Archipel sous le nom de la guerre des bâtards.
Le jeune homme refusa de rentrer à Conflans avec ce qui restait des bâtards seigneuriaux. Ayant pris trop d'importance et étant trop réputé suite à cette victoire, il savait qu'Ulrick n'aurait pas d'autre choix que de les assassiner discrètement histoire qu'ils ne menacent jamais son pouvoir. Et celui de son fils. Au lieu de cela, Konrad se lança dans une guerre contre Conflans.
Les seigneurs et chevalier vassaux de son père et déçus par ses multiples coucheries, innombrables bâtards ainsi que par la relation incestueuse de ses deux enfants légitimes se rallièrent avec une certaine rapidité à la bannière de Konrad. Le point d'orgue de cet abandon d'Ulrick fut au moment où sa nièce et favorite décida de rejoindre celui qu'on appelait désormais ''le grand bâtard''
Malgré l'importante désertion, la guerre des bâtard n'en duras pas moins trois années sans discontinuer. Elle s'acheva devant les murailles de Conflans lorsque Fergus tenta une sortie aussi stupide qu'inconsidérée, emportant avec lui la grande majorité des défenseurs de la ville qui périrent sous les coups de l'armée des bâtards.
Face à la destruction de la grande majorité de leurs forces et à la capture de Fegus, les habitants de la ville ouvrirent leurs portes à l'armée de Konrad. La garde du Pic n'opposa qu'une résistance minime. Et là, pendant trois heures, on ne sut plus où était passé Konrad. On ne le revit que plus tard lorsqu'il arriva dans la salle du trône de Conflans couvert d'un sang qui n'était pas le sien, hilare et visiblement ravis.
Conformément à la coutume, on amena dans la pièce tous les parents du jeune seigneur qui n'avaient pas rejoint sa bannière. La couronne fut posée au centre de la pièce et tous à l'exception d'Ulrick furent purement et simplement éventré. Konrad alla récupérer la couronne seigneuriale dans le charnier pour en ceindre son front. Après quoi, Ulrick fut à son tour mis à mort. Lui ouvrant la gorge d'une oreille à l'autre, on versa son sang dans un calice d'or qu'on présenta au grand bâtard.
Il le but d'un trait.
Ainsi commença le règne de Konrad Von Karschtein, seigneur de Conflans et de l'Archipel du Corbeau.
Un messager ne tarda pas à venir de la capitale. La reine réclamait du nouveau seigneur un serment d’allégeance. Caprice d'une gamine pourrie gâtée sans le moindre doute. Le jeune seigneur se rendit donc dans la capitale et prêta un hommage rapide et quelque peu bâclé. Cette impression fut surement dut au fait que le jeune homme refusa catégoriquement de plier le genou, privilège réservé aux seuls dieux puisqu'à Conflans, aucun homme libre n'avait à se prosterner devant une autre figure que ses idoles.
Cette corvée accomplie, Konrad rentra chez lui. Cette petite gamine aurait été bien stupide de penser que quelques mots suffiraient à lui servir de bouclier. Konrad abjurerait son serment à l'instant sans que cela lui pose le moindre problème. Ces mots n'avaient pas plus de valeurs pour lui que s'ils avaient été écrit dans du sable.
Il ne devait rien à cette gamine prétentieuse qui se disait reine. Conflans lui appartenait parce qu'il avait eu la force de s'en emparer. Elle, elle n'avait rien fait pour mériter sa couronne et n'était pas digne de confiance. Après tout, pendant la guerre des bâtards, on avait pas vu une seule bannière royale. Elle avait laissé son vassal perdre et se faire tuer. Pour quel raison devrait-on lui accorder la moindre confiance après ça?
Depuis Konrad gère habilement les Conflans et use de l’identité d’Ulfin pour assouvir sa soif de combats et d’or, en jouant secrètement aux pirates, ayant réussis plus d’une fois à échapper aux navires Da Orta et même, une fois, à remonter un fleuve jusqu’en Hammersmark ou il prit pour prisonnière une femme qui se disait être la Duxesse Kylara von Hammersmark. Le discours ayant tenu tout l’interrogatoire, elle disait certainement vraie et Konrad pensa alors la dresser en bonne esclave, rebaptisée Serena, l’engrosser et la rendre enceinte au Dux, contre rançon, afin de l’humilier…. Mais Serena était bien trop plaisante alors Konrad décida d’en faire sa favorite, puisque de toute façon une Kylara von Hammersmark siégeait toujours et mourus même en couche : autant dire que nulle rançon ne serait versée.